Impression des bulletins de la présidentielle 2019 : Y a-t-il anguille sous roche? | Mauriweb

Impression des bulletins de la présidentielle 2019 : Y a-t-il anguille sous roche?

mar, 21/05/2019 - 23:10
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La Commission électorale nationale indépendante a engagé une consultation restreinte avec 6 entreprises pour la confection des bulletins de vote devant servir au scrutin du 22 juin prochain. Mais déjà les spécifications demandées réclament un imprimeur particulier.

Toute la transparence du scrutin présidentiel tient au rôle, sans ambages, que devrait jouer la Commission électorale nationale indépendante (CENI). Jusuqu’ici, aucun gage d’impartialité de cette structure composée pour 9 de ses membres de personnes affiliées à des partis qui soutiennent le candidat du régime. Si on y ajoute les doutes survenus du choix de l’imprimeur et des spécifications des bulletins de vote, il est clair que l’après 22 juin ne sera pas serein.

La Ceni semble pour cette affaire –qui reste juteuse- s’appuie à cet effet sur le conseiller en marché, Mohamed El Hafedh Ould Haiba, ex-directeur du laboratoire des TP et ancien membre de la Commission Centrale des Marchés.

Un deadline a été fixé pour le 24 mai 2019 afin d’approuver l’imprimeur en question qui devrait imprimer 3.800.000 bulletins avec un délai de production de 15 jours.

Le rôle de l’imprimeur est ici crucial dans la suite des événements liés aux résultats du scrutin. Un scrutin dont on croit qu’il sera serré et où l’objectif du candidat du régime est d’être « plébiscité » au premier tour. Toute autre alternative signifierait, en cas de rassemblement des voix des opposants, sa perte. Or, aujourd’hui les spécifications de sécurité réclamées à l’imprimeur devraient être seront invisibles. Ils ne seront visibles qu'en cas de contrôle par un expert nommé à la faveur d’une contestation devant les tribunaux.  Rien donc n'empêche que certains impriment ces bulletins sans insérer la moindre spécification et le tour est joué pour remplir les caisses en temps voulu.

Les candidats à la présidentielle sont donc avertis des possibilités d'éventuelles fraudes d’autant que parmi les imprimeurs tous ne sont pas orthodoxes. A bon entendeur !