Suite à notre reportage sur les conditions des prisonniers à Dar Naim et notamment les malades du SIDA, une mission du CICR leur a rendu visite mais en même temps l’administration carcérale, ébranlée par nos révélations tente de découvrir l’origine des fuites. Pour ce faire elle a accusé un jeune détenu, Sidi Ould L., malade et sous trithérapie d’en être l’auteur, ils le menace de le mettre en cellule individuelle en attendant de le transférer vers Aleg où pourtant il n’ ya pas de CTA (Centre de traitement ambulatoire). Notons que ce Sidi Ould L. est en détention préventive depuis 13 mois, c’est d’ailleurs le cas de plusieurs malades du Sida qui sont détention préventive depuis plus d’un an. Bien entendu en prison les conditions sanitaires et d’hygiène sont de plus déplorables. Au dispensaire il n’a que deux lits et il est fréquent de voir des malades couchés à même le sol. Les médicaments notamment de la tuberculose ne sont pas disponibles. Les toilettes, comme le montre la photo, sont inutilisables, et pour peu que le détenu ne dispose pas de moyens financiers il est abandonné à son triste sort. En effet, certains prisonniers disposent de chambres individuelles et reçoivent leur visiteurs à longueur de journée et alors que les autres n’ont droit qu’à trois minutes et au parloir seulement. Dans notre pays, le prisonniers sont considérés comme des rebus de la société mais quelques soit les fautes qu’il aurait commises ou pas ils demeurent des citoyens qui ont des droits. Droits souvent consacrés par des conventions internationales ratifiées par la Mauritanie. Les détenus ne doivent en aucun cas être laissés à la merci de soldats violents et irrespectueux des lois qui régissent la vie carcérale. Sans être des hôtels de luxe, les prisons doivent préserver les droits élémentaires des détenus. Et beine entendu la justice doit les faire bénéficier le plus vite possible d’un procès juste et équitable.
