Gestion des deniers publics: L’opposition unie, dénonce | Mauriweb

Gestion des deniers publics: L’opposition unie, dénonce

mer, 07/12/2016 - 11:31

 Une fois n’est pas coutume ! L’Opposition mauritanienne est enfin unie, avec un seul mot d’ordre : halte à la gabegie. ! C’était jeudi dernier à l’issue d’un point de presse organisée par le RFDmais surtout au terme d’une réunion à laquelle ont pris part, tous les acteurs politiques hors majorité présidentielle mais aussi l’ensemble des acteurs de la société civile qui n’approuvent pas les choix du régime actuel. 

L’unité de l’opposition qui a fait la force en Gambie et qui a renversé le pouvoir du président sortant, semble avoir fait des émules enMauritanie. En effet, au soir de la présidentielle de ce pays, les partis de l’opposition mauritanienne ont été come frappés par le virus ! 

Séance tenante, une réunion fut en effet convoquée – qui a regroupé l’ensemble des acteurs politiques et syndicaux- et qui pourrait marquer le début d’une nouvelle époque : l’union pour un même idéal.

Tous les leaders du Forum National pour la Démocratie et l’Unité (FNDU) étaient là partis politiques, organisations de la société civile, centrales syndicales et personnalités indépendantes), en plus, il y avait aussi les dirigeants du Rassemblement des Forces Démocratiques (RFD), et ceux de l’Union Nationale pour l’Alternance Démocratique (UNAD).

Le cas de l’alternance pacifique gambienne ayant été largement discuté, les leaders ont convenu de revoir leur stratégie face au pouvoir de Ould Abdel Aziz, qui, selon eux, n’est pas prêt à lâcher le pouvoir et travaillerait déjà à le conserver – d’une manière ou d’une autre- même au terme de son deuxième mandat.

Après un état des lieux qui a amené l’assemblée à reparler des déconvenues de l’opposition qui est toujours allée dans les campagnes en ordre dispersé, l’heure fut à l’unité.

En fait, l’assemblée a décidé de mener désormais des actions communes. Le premier acte devait ainsi être consacré par la publication d’une déclaration commune, première du genre, dans laquelle ils ont dénoncé ce qu’ils ont appelé « un pillage sans précédent, des ressources nationales ».

Et ayant fait état de la situation économique particulière que vit le pays, les leaders ont pris le régime de Ould Abdel Aziz comme unique responsable de cet état de fait.

L’occasion pour eux de noter qu’« en plus de la dilapidation de l’énorme richesse accumulée durant les dernières années du fait de la montée sans précédent des cours mondiaux du fer et de l’or (principales exportations du pays), en plus de la multiplication de la dette extérieure et de la ponction continue sur le portefeuille des citoyens opéré à travers le prix des hydrocarbures et l’augmentation des impôts et taxes de douanes sur les matières de première nécessité, le pouvoir s’est tourné vers le bradage du patrimoine immobilier de l’Etat ».

Citant plusieurs cas d’édifices publics, notamment des écoles « vendues dans des conditions obscures à l’entourage familial du chef du régime et à ses proches », ainsi que « le bradage à vil prix de la résidence de l’ambassade de Mauritanie à Washington » les leaders se sont engagés à mettre en place dans les jours qui viennent, un programme d’activités politiques communes qui a ceci d’inédit, qu’il se déroule sur l’ensemble du temps qui reste au mandat de Ould Abdel Aziz.

MOMS  (L'Authentique)