Des élections législatives pleines de suspense en Espagne | Mauriweb

Des élections législatives pleines de suspense en Espagne

dim, 20/12/2015 - 09:03

La campagne pour les élections législatives de dimanche en Espagne s'est achevée en plein suspense, le chef du gouvernement conservateur sortant, Mariano Rajoy, tentant de freiner une lame de fond politique qui pourrait coûter cher à son parti et faire de Podemos le nouveau leader de la gauche.

A Barcelone, Murcia, Valence, Madrid: jusqu'à la dernière seconde vendredi soir les chefs des partis en lice –Rajoy pour le PP, Pedro Sanchez pour le PSOE (socialiste), et ceux des deux nouveaux, Podemos (gauche radicale) et Ciudadanos (centre-droit)–ont harangué les foules.

Il leur fallait encourager des électeurs encore très indécis, à 36 heures du scrutin. "Il y a quatre ans, on connaissait depuis un an le résultat et là, à deux jours du scrutin, un électeur sur quatre n'a rien décidé", constatait en début de journée le vice-président de l'institut de sondages Metroscopia Jose Pablo Ferrandiz.

 

En 2011, Mariano Rajoy, alors âgé de 56 ans et déjà deux fois candidat, avait infligé à son adversaire Alfredo Perez Rubalcaba la pire défaite électorale du Parti socialiste après trois ans d'une crise qui laissait cinq millions de chômeurs dans son sillage.

Mais en 2015, rien n'est gagné. Le PP, qui avec 45% des suffrages s'était assuré une confortable majorité de 186 sièges sur 350 au Parlement, pourrait ne pas dépasser les 30% et être contraint de gouverner en minorité.

La crise au quotidien

Les socialistes (110 sièges) pourraient encore plonger, d'après les sondages. Comme le PP, ils payent cher leur politique d'austérité entre 2009 et 2011 et la corruption.

"Nous ne pouvons pas accepter cette Espagne noire que certains veulent dépeindre, c'est un mensonge", s'est défendu vendredi soir à Valence Mariano Rajoy. "Jouer aux expériences, à la nouveauté, aux talk-shows (...), un pays comme celui-ci, vieux, jeune, ancien, moderne, fort, avec de la personnalité (...) ne peut se le permettre", a encore dit à Madrid Mariano Rajoy, dont la campagne est axée sur la reprise économique (+3,3% de croissance du PIB en 2015, selon le gouvernement), à Madrid, peu avant minuit.

Le chef du gouvernement a fait la Une de la presse espagnole jeudi après son agression la veille à Pontevedra, ville du nord-ouest de l'Espagne où il a vécu une grande partie de sa vie:

 

http://www.huffingtonpost.fr/2015/12/19/elections-legislatives-espagne-i...