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Dans l’écrin historique de Ouadane, classée au patrimoine mondial de l’UNESCO, la quatorzième édition du Festival des Cités du Patrimoine bat son plein. En marge des festivités, un salon dédié se distingue comme un carrefour essentiel, mettant en lumière avec éclat le riche patrimoine scientifique, intellectuel et artisanal de la Mauritanie. Plus qu’une simple exposition, cet événement s’affirme comme un levier stratégique de développement local et de rayonnement culturel, incarnant la vision du Président de la République, M. Mohamed Cheikh El Ghazouani, pour une valorisation du patrimoine national.
Ce salon, vitrine de la diversité culturelle mauritanienne, dépasse la fonction d’exposition. Il constitue un puissant moteur pour l’économie locale, offre une tribune nationale et internationale au patrimoine matériel et immatériel du pays, et participe activement à redonner aux anciennes cités comme Ouadane le prestige qui fut le leur. Il se veut un espace dynamique d’échanges, de promotion des produits locaux et de réflexion, renforçant ainsi le rôle du patrimoine comme pilier d’un développement durable et ancré dans l’identité.
Un rendez-vous des savoirs et des savoir-Faire
Mme Mouna Essiyam, enseignante-chercheuse et membre du Conseil scientifique académique et diplomatique, représente l’Union des universitaires et intellectuels mauritaniens. « Notre participation se traduit par des conférences scientifiques académiques et la présentation des publications de l’Union », explique-t-elle, exprimant sa « fierté d’être présente à Ouadane, vallée du savoir et des dattes ». Cette présence souligne l’importance accordée à la restitution et au partage des connaissances.
Du côté du patrimoine environnemental et artisanal, Mme Elwila Mohamed Mahmoud, cadre au Parc National du Banc d’Arguin (PNBA), participe au nom des communautés locales. « Nous exposons différents produits issus de notre production locale, un patrimoine environnemental et historique particulièrement riche », précise-t-elle. Elle rappelle la double mission du PNBA : la protection de l’environnement et le développement des communautés selon une approche respectueuse de ce capital écologique unique.
Manuscrits, édition et dynamique jeunesse
La dimension écrite et intellectuelle du patrimoine trouve aussi sa place. M. Ahmed Salem Abouh, porte-parole de la maison d’édition Dar Er-Ridwane, salue l’importance du salon « dans la redécouverte du patrimoine scientifique ». L’événement offre aux visiteurs « l’occasion de consulter des ouvrages de grande valeur et de découvrir des manuscrits rares conservés à Ouadane », tout en permettant de présenter l’offre éditoriale mauritanienne contemporaine.
La relève et l’entrepreneuriat patrimonial sont également à l’honneur. Mme Yaqouta Mohamed Baba participe avec un groupe de jeunes filles et salue le rôle du salon « dans la valorisation des produits locaux et la contribution à leur pérennisation ». Cette implication de la jeunesse est cruciale pour assurer la transmission et l’innovation dans les métiers du patrimoine.
Au-delà de la culture, l’impact économique est palpable. M. El-Imam Amira, membre de l’Union arabe de la presse touristique, participe pour la deuxième fois avec son programme de promotion « Connais ton pays ». Il observe que « ce festival génère une dynamique économique importante dans les villes et ouvre des perspectives d’investissement prometteuses ». Le salon agit ainsi comme un catalyseur pour les économies locales, attirant visiteurs et investisseurs potentiels.
En conclusion, le salon du Festival des Cités du Patrimoine à Ouadane est bien plus qu’un événement culturel. C’est une plateforme intégrée où le passé dialogue avec le présent, où le savoir scientifique côtoie le savoir-faire artisanal, et où la préservation de l’identité s’allie à la construction d’un avenir économique viable. Il démontre, avec force, comment la valorisation d’un patrimoine pluriel peut être le socle d’un développement endogène et rayonnant pour la Mauritanie.