La Coalition pour des accords de pêche équitables (Cape) a exprimé dans une lettre adressée au directeur de publication de "mauriweb.info" pour l'informer de son soutien ainsi que tous les journalistes placés sous contrôle judiciaires par les autorités de Nouakchott.
"Nous tenons à vous soutenir, ainsi que vos collègues mis sous contrôle judiciaire, au nom de la liberté d'expression et de la liberté de la presse en Mauritanie" précisent les rédacteurs de Cape avant d'ajouter que ces "libertés sont indispensables à l'exercice du contrôle démocratique des institutions".
Ci-après le texte du courriel intégral de Cape tranmis par sa coordinatrice, Béatrice Gorez:
Cher Jedna,
Nous avons appris avec consternation que vous avez été placé depuis plus d'un mois sous contrôle judiciaire par les autorités mauritaniennes, ainsi que les journalistes responsables des autres principaux organes de presse, le Quotidien de Nouakchott, le Calame et le site cridem, treize sénateurs, et deux leaders syndicaux.
Nous tenons à vous soutenir, ainsi que vos collègues mis sous contrôle judiciaire, au nom de la liberté d'expression et de la liberté de la presse en Mauritanie - ces libertés sont indispensables à l'exercice du contrôle démocratique des institutions. Dans le cadre de notre travail dans le domaine de la pêche, et de la promotion de la transparence en particulier, il est important que les acteurs et les citoyens soient libres de manifester leur point de vue sans se sentir intimidés. C'est important pour la démocratie, mais aussi pour le développement durable des secteurs porteurs en Mauritanie, comme la pêche.
Nous espérons que les autorités mauritaniennes auront à coeur d'entendre ce message. Fin de citation.
Notons que Cape est une organisation européenne investie dans la transparence de la pêche dans le monde et reste un partenaire de la FiTi pour la Mauritanie.