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Les travaux du forum Africa Energy Investment IAE 2025 ont débuté ce mardi à Paris (France), réunissant des ministres africains de l’Énergie et du Pétrole, ainsi que des acteurs clés publics et privés du secteur. Parmi les délégations présentes, celle de la Mauritanie, conduite par le ministre de l’Énergie et du Pétrole, M. Mohamed Khaled, se distingue par son ambition de positionner le pays comme un hub énergétique stratégique en Afrique de l’Ouest.
Accompagné de hauts conseillers, de responsables de son département et du directeur général de la Société mauritanienne des hydrocarbures (SMH), M. Mohamed Khaled a souligné l’objectif de la Mauritanie : mettre en lumière son potentiel énergétique, notamment à travers son bassin côtier et ses blocs offshore. Ces derniers, riches en hydrocarbures, bénéficient de données géologiques prometteuses pour la prospection, l’extraction et les investissements.
GNL, transition énergétique et contenu local au cœur des débats
Placé sous le thème « Maximiser les revenus et le leadership énergétique en Afrique », ce forum de deux jours explore l’exploitation du Gaz naturel liquéfié (GNL) comme levier de croissance économique, notamment pour la production d’électricité et la transition énergétique. Les discussions portent également sur les mécanismes de développement du contenu local – visant à impliquer davantage les entreprises et les compétences africaines – et les perspectives de l’industrie pétrochimique sur le continent.
Pour la Mauritanie, cet événement est une tribune idéale. Le pays entend capitaliser sur ses atouts, dont le champ gazier de Biralla, dont les réserves de gaz naturel sont estimées à 60 trillions de pieds cubes. « La Mauritanie offre un environnement favorable à l’investissement, marqué par une stabilité institutionnelle et des données géologiques éprouvées », a rappelé M. Khaled, insistant sur la volonté du pays d’attirer des partenaires techniques et financiers.
Réunions Bilatérales et opportunités d’investissement
En marge des sessions plénières, le ministre mauritanien prévoit plusieurs réunions bilatérales avec des investisseurs et des opérateurs majeurs du secteur. L’objectif est clair : promouvoir les opportunités d’exploitation du gaz naturel et renforcer les collaborations pour accélérer le développement des infrastructures énergétiques nationales.
Ces échanges pourraient notamment porter sur l’optimisation des cadres réglementaires, le transfert de technologies et l’intégration de solutions durables, alignées sur les objectifs de transition énergétique.
Vers un leadership régional ?
Avec ses ressources gazières colossales et sa position géostratégique, la Mauritanie aspire à jouer un rôle central dans la sécurisation énergétique de la région. Le forum IAE 2025 représente ainsi une étape clé pour concrétiser cette ambition, en connectant le pays aux réseaux d’investisseurs internationaux et en consolidant sa crédibilité sur les marchés globaux.
Reste à suivre comment ces engagements se traduiront sur le terrain, dans un contexte où la concurrence entre pays africains pour attirer les capitaux étrangers s’intensifie. Une chose est sûre : Nouakchott affiche désormais ses cartes sur la table, avec des atouts qui pourraient redessiner la carte énergétique du continent.