Sommet de Doha : Une condamnation unanime et un appel à l'action pour stopper l'agression israélienne contre Gaza | Mauriweb

Sommet de Doha : Une condamnation unanime et un appel à l'action pour stopper l'agression israélienne contre Gaza

lun, 15/09/2025 - 23:25

Les dirigeants du monde arabe et islamique ont parlé d'une seule voix, samedi, à l'issue d'un sommet d'urgence tenu dans la capitale qatarie, Doha. Leur message est sans équivoque : la communauté internationale doit assumer ses responsabilités pour mettre un terme immédiat à l'agression militaire israélienne « barbare » et « injustifiée » contre la bande de Gaza.

Le Sommet arabe et islamique d'urgence, convoqué à la demande conjointe de l'Arabie Saoudite et de la Palestine, a réuni Leurs Majestés, Excellences et Altesses, chefs d'État et de gouvernement, ainsi que des représentants de haut niveau des États membres de la Ligue arabe et de l'Organisation de la coopération islamique (OCI). La présence massive à la table des négociations souligne la gravité de la situation et l'unité retrouvée face à la crise.

Une déclaration Ferme et des résolutions concrètes

La déclaration finale, publiée à l'issue des travaux du Sommet, dresse un tableau sévère de la situation et émet une série de demandes pressantes à la communauté internationale. Les résolutions clés incluent :

Un cessez-le-feu immédiat : Le point central de la déclaration est l'exigence d'un arrêt complet et inconditionnel des hostilités israéliennes à Gaza. Les leaders ont fermement rejeté toute justification de ces actions sous le prétexte de l'autodéfense, les qualifiant de « guerre barbare » et de « crime de guerre ».

Briser le siège et assurer l'aide humanitaire : Le Sommet a exigé la levée immédiate du blocus israélien imposé sur Gaza et l'ouverture de corridors humanitaires permanents pour permettre l'acheminement sans entrave de l'aide médicale, alimentaire et en carburant. Les pays participants ont été appelés à refuser toute décision visant à déplacer ou à expulser la population palestinienne de Gaza.

Responsabiliser la Cour Pénale Internationale (CPI) : Les pays membres ont été invités à soumettre à la CPI un dossier documentant les crimes de guerre et les crimes contre l'humanité perpétrés par Israël contre le peuple palestinien, y compris les attaques contre des civils, des hôpitaux et des camps de réfugiés.

Un embargo sur les armes : Une demande forte a été lancée pour que tous les pays cessent toute exportation d'armes et de munitions vers Israël, soulignant que ces équipements sont utilisés pour détruire des maisons palestiniennes et tuer des civils.

Reconnaissance et soutien à l'État de Palestine : La déclaration réaffirme le soutien indéfectible au droit du peuple palestinien à l'autodéfense et à l'établissement d'un État palestinien indépendant et souverain sur les lignes de 1967, avec Jérusalem-Est pour capitale. Elle appelle les nations qui ne l'ont pas encore fait à reconnaître l'État de Palestine.

Mobilisation diplomatique et financière : Les pays participants ont été chargés de mener une action diplomatique intensive auprès des Nations Unies, du Conseil de sécurité, et des puissances internationales pour faire pression sur Israël. Un fonds financier et un plan de reconstruction pour Gaza ont également été évoqués.

Une unité rare face à l'urgence

La tenue de ce sommet et l'adoption d'une position aussi ferme et coordonnée envoient un signal politique fort. Il démontre une volonté collective de transcender les divergences pour se rassembler autour de la cause palestinienne, considérée comme la « cause centrale » de la nation arabe et islamique.

Dans leurs discours d'ouverture, l'Émir du Qatar, Cheikh Tamim bin Hamad Al Thani, et le Secrétaire général de la Ligue arabe, Ahmed Aboul Gheit, ont tous deux souligné l'échec de la communauté internationale à protéger les civils palestiniens et la nécessité pour les pays arabes et musulmans de prendre les choses en main.

Les prochains défis : De la parole à l'action

Si la déclaration de Doha constitue une étape diplomatique cruciale, le défi majeur réside désormais dans sa mise en œuvre et sa traduction en actions concrètes. La pression sur les capitales occidentales et les instances internationales, notamment l'ONU où le Conseil de sécurité reste souvent paralysé par le droit de veto, sera le véritable test de l'efficacité de cette unité affichée.

Le monde arabe et islamique, à travers cette déclaration, place la balle dans le camp de la communauté internationale, l'appelant à faire preuve de courage et de cohérence avec le droit international pour mettre fin à une tragédie humaine qui scandalise les consciences à travers le globe.

Voici le texte de la déclaration :

Nous, chefs d’État et de gouvernement de la Ligue des États arabes et de l’Organisation de la Coopération Islamique, réunis ce lundi 22 Rabi’ al-Awwal 1447 H, correspondant au 15 septembre 2025, dans la capitale qatarie, Doha, en réponse à l’aimable invitation de Son Altesse Cheikh Tamim bin Hamad Al Thani, Émir de l’État du Qatar, et sous sa présidence, pour discuter de l’agression israélienne contre l’État du Qatar, et pour exprimer notre position unifiée de condamnation et de solidarité totale avec l’État frère du Qatar.

Nous exprimons nos sincères remerciements et notre profonde gratitude à Son Altesse Cheikh Tamim bin Hamad Al Thani, Émir de l’État du Qatar, pour son aimable accueil, et à l’État frère du Qatar pour la bonne organisation.

Guidés par les principes des chartes de la Ligue des États arabes et de l’Organisation de la Coopération Islamique, et rappelant les principes fondamentaux de la Charte des Nations Unies, en particulier l’article 2 (4) qui interdit la menace ou l’emploi de la force contre l’intégrité territoriale ou l’indépendance politique de tout État.

Rappelant toutes les résolutions pertinentes émises par l’Organisation de la Coopération Islamique et la Ligue des États arabes au cours des dernières décennies, qui rejettent l’agression contre les États membres, et l’engagement envers la solidarité arabo-islamique et la sécurité des États arabes et islamiques face aux menaces extérieures, y compris les résolutions relatives à la question palestinienne.

Affirmant notre engagement inébranlable envers la souveraineté, l’indépendance et la sécurité de tous les États membres de la Ligue des États arabes et de l’Organisation de la Coopération Islamique, et rappelant notre devoir collectif de répondre à cette agression pour défendre notre sécurité commune, nous affirmons notre rejet catégorique de toute atteinte à la sécurité de l’un de nos États, et condamnons fermement toute agression qui les vise, affirmant notre solidarité absolue et inébranlable face à tout ce qui pourrait menacer leur sécurité et leur stabilité.

Notant la réunion d’urgence du Conseil de sécurité des Nations Unies le 11 septembre 2025, qui a vu un consensus sur la condamnation de l’attaque israélienne comme une violation de la paix et de la sécurité internationales. Nous saluons la déclaration de presse du Conseil, qui a condamné l’attaque et exprimé sa solidarité avec l’État du Qatar et son soutien au rôle vital que le Qatar continue de jouer dans les efforts de médiation dans la région, aux côtés de l’Égypte et des États-Unis, et qui a souligné le respect de la souveraineté et de l’intégrité territoriale de l’État du Qatar, conformément aux principes de la Charte des Nations Unies.

Affirmant que l’absence de responsabilité internationale et le silence de la communauté internationale face aux violations israéliennes répétées ont encouragé Israël à persister dans ses agressions et à s’enfoncer dans sa violation flagrante du droit international et des résolutions de la légitimité internationale, ce qui consacre la politique d’impunité et affaiblit le système de justice internationale, et menace d’anéantir l’ordre mondial fondé sur des règles, constituant ainsi une menace directe pour la sécurité et la paix régionales et internationales.

Affirmant notre soutien absolu à l’État frère du Qatar, à sa sécurité, sa stabilité, sa souveraineté et la sécurité de ses citoyens, nous exprimons notre unité à ses côtés face à cette agression que nous considérons comme une violation flagrante de sa souveraineté, une infraction scandaleuse au droit international et une grave menace pour la paix et la sécurité régionales.

Nous décidons :

1 – De souligner que l’agression israélienne brutale contre l’État frère du Qatar, et la poursuite des pratiques agressives israéliennes, y compris les crimes de génocide, le nettoyage ethnique, la famine et le blocus, les activités de colonisation et la politique expansionniste, sapent toute chance de parvenir à la paix dans la région.

2 – De condamner dans les termes les plus fermes l’attaque lâche et illégale lancée par Israël le 9 septembre 2025 contre un quartier résidentiel de la capitale qatarie, Doha, comprenant des résidences allouées par l’État pour accueillir les délégations de négociation dans le cadre des multiples efforts de médiation menés par l’État du Qatar, ainsi que plusieurs écoles, crèches et sièges de missions diplomatiques, ce qui a entraîné la mort de martyrs, dont un citoyen qatari, et des blessures à plusieurs civils.

Cette attaque constitue une agression flagrante contre un État arabe et islamique membre des Nations Unies, et représente une escalade dangereuse qui révèle l’agressivité du gouvernement israélien extrémiste et s’ajoute à son casier judiciaire qui menace la sécurité et la paix régionales et internationales.

3 – De réaffirmer la solidarité absolue avec l’État du Qatar contre cet acte qui représente une agression contre tous les États arabes et islamiques, et de soutenir l’État frère du Qatar dans toutes les mesures qu’il prendra pour répondre à cette agression israélienne perfide, afin de protéger sa sécurité, sa souveraineté, sa stabilité et la sécurité de ses citoyens et résidents sur son territoire, conformément à ce que lui garantit la Charte des Nations Unies.

4 – Souligner que cette agression contre le territoire qatari – un pays qui agit comme un médiateur clé dans les efforts visant à obtenir un cessez-le-feu et à mettre fin à la guerre à Gaza, ainsi qu’à libérer les otages et les prisonniers – représente une escalade dangereuse et une attaque contre les efforts diplomatiques visant à restaurer la paix.

Une telle agression contre un lieu de médiation neutre ne viole pas seulement la souveraineté de l’État du Qatar, mais sape également les processus de médiation et de maintien de la paix internationaux. Israël porte l’entière responsabilité de cette agression.

5 – Saluer la position civilisée, sage et responsable adoptée par l’État du Qatar dans sa gestion de cette agression perfide, ainsi que son engagement ferme envers les dispositions du droit international et sa détermination à préserver sa souveraineté, sa sécurité et à défendre ses droits par tous les moyens légitimes.

6 – Soutenir les efforts déployés par les pays qui jouent un rôle de médiation, notamment l’État du Qatar, la République arabe d’Égypte et les États-Unis d’Amérique, pour mettre fin à l’agression contre la bande de Gaza, et souligner dans ce contexte le rôle constructif que l’État du Qatar est appelé à jouer, ainsi que les efforts appréciables qu’il déploie en matière de médiation et les effets positifs qui en découlent pour soutenir les efforts visant à établir la sécurité, la stabilité et la paix. Saluer les multiples initiatives prises par l’État du Qatar aux niveaux régional et international, notamment dans les domaines de l’aide humanitaire et du soutien à l’éducation dans les pays en développement et pauvres, ce qui renforce sa position en tant qu’acteur et soutien actif de la paix et du développement aux niveaux régional et international.

7 – Affirmer le rejet catégorique des tentatives de justifier cette agression sous quelque prétexte que ce soit, et souligner qu’elle constitue une violation flagrante du droit international et de la Charte des Nations Unies, et qu’elle vise directement à saper les efforts et les médiations en cours visant à mettre fin à l’agression contre la bande de Gaza, et à faire échouer les efforts sérieux pour parvenir à une solution politique juste et globale qui mettra fin à l’occupation et garantira la fin des souffrances du peuple palestinien, et la préservation de ses droits légitimes et inaliénables.

8 – Rejet total et absolu des menaces israéliennes répétées de cibler à nouveau l’État du Qatar, ou tout autre pays arabe ou islamique, et les considérer comme une provocation et une escalade dangereuse qui menace la paix et la sécurité internationales. Nous exhortons la communauté internationale à les condamner dans les termes les plus fermes et à prendre les mesures dissuasives nécessaires pour y mettre fin.

9 – Saluer la publication par le Conseil de la Ligue des États arabes au niveau ministériel de la résolution “Vision commune pour la sécurité et la coopération dans la région”, et souligner dans ce contexte le concept de sécurité collective et de destin commun des pays arabes et islamiques, la nécessité de s’aligner et de faire face aux défis et menaces communs, et l’importance de commencer à mettre en place les mécanismes d’exécution nécessaires à cet effet, tout en insistant sur le fait que les déterminants de tout arrangement régional futur doivent prendre en compte la consécration des principes du droit international et de la Charte des Nations Unies, les relations de bon voisinage, le respect de la souveraineté des États et la non-ingérence dans les affaires intérieures des pays de la région, l’égalité des droits et des devoirs sans privilégier un État par rapport à un autre, le règlement pacifique des différends et le non-recours à la force, avec la nécessité de mettre fin à l’occupation israélienne de tous les territoires arabes, la concrétisation de l’État palestinien sur les lignes du 4 juin 1967, et la dénucléarisation du Moyen-Orient des armes nucléaires et autres armes de destruction massive.

10 – Souligner la nécessité de s’opposer aux plans d’Israël visant à imposer un nouveau fait accompli dans la région, qui constituent une menace directe pour la stabilité et la sécurité régionales et internationales, et la nécessité de les contrer.

11 – Réaffirmer la condamnation de toute tentative israélienne de déplacer le peuple palestinien, sous quelque prétexte ou appellation que ce soit, de ses territoires occupés en 1967, et considérer cela comme un crime contre l’humanité, une violation flagrante du droit international et du droit international humanitaire, et une politique de nettoyage ethnique rejetée en bloc. Souligner dans ce contexte la nécessité de mettre en œuvre le plan de reconstruction arabo-islamique dans ses deux volets politique et technique, et d’entamer la reconstruction de la bande de Gaza dans les plus brefs délais, tout en appelant les donateurs internationaux à fournir le soutien nécessaire et en les exhortant à participer activement à la conférence de reconstruction de Gaza qui doit être organisée au Caire dès qu’un cessez-le-feu sera conclu.

12 – Condamner les politiques israéliennes qui ont provoqué une catastrophe humanitaire sans précédent, où le blocus, la famine et la privation de nourriture et de médicaments pour les civils sont utilisés comme arme de guerre contre le peuple palestinien, en violation flagrante du droit international humanitaire et des Conventions de Genève, et souligner que ces pratiques constituent un crime de guerre à part entière, nécessitant une action urgente de la communauté internationale pour y mettre fin et garantir l’acheminement immédiat, sûr et sans restrictions de l’aide humanitaire dans toutes les parties des territoires palestiniens occupés.

13 – Avertir des conséquences catastrophiques de toute décision d’Israël, puissance occupante, d’annexer une partie du territoire palestinien occupé, et s’y opposer comme une agression flagrante contre les droits historiques et légaux du peuple palestinien, une violation de la Charte des Nations Unies, des principes du droit international et des résolutions pertinentes des Nations Unies, et une destruction de tous les efforts visant à parvenir à une paix juste et globale dans la région.

14 – Souligner la nécessité d’une action urgente de la communauté internationale pour mettre fin aux agressions israéliennes répétées dans la région et cesser ses violations continues de la souveraineté, de la sécurité et de la stabilité des États, dans le respect des règles du droit international et des résolutions pertinentes de la légitimité internationale, tout en avertissant des graves conséquences de l’incapacité continue de la communauté internationale à freiner l’agressivité israélienne, dont la dernière en date est l’agression contre l’État frère du Qatar, et qui se poursuit et s’intensifie dans son agression brutale contre la bande de Gaza occupée, ainsi que ses pratiques de colonisation illégales en Cisjordanie, y compris Jérusalem-Est, en plus des agressions continues contre les pays de la région, y compris la République libanaise, la République arabe syrienne et la République islamique d’Iran, ce qui constitue des violations flagrantes du droit international et une violation flagrante de la souveraineté des États.

15 – Appeler tous les États à prendre toutes les mesures légales et efficaces possibles pour empêcher Israël de poursuivre ses actions contre le peuple palestinien, y compris soutenir les efforts visant à mettre fin à son impunité et à le tenir responsable de ses impacts et de ses crimes, lui imposer des sanctions, suspendre la fourniture, le transfert ou le transit d’armes, de munitions et de matériel militaire, y compris les matériaux à double usage, réviser les relations diplomatiques et économiques avec lui, et engager des procédures légales contre lui.

16 – Appeler les États membres de l’Organisation de la Coopération Islamique à examiner la compatibilité de l’adhésion d’Israël aux Nations Unies avec sa Charte, compte tenu des violations manifestes des conditions d’adhésion et du mépris continu des résolutions des Nations Unies, en coordonnant les efforts visant à suspendre l’adhésion d’Israël aux Nations Unies.

17 – Souligner l’importance de respecter la légitimité internationale et les résolutions pertinentes des Nations Unies comme référence fondamentale pour la réalisation de la paix et de la sécurité internationales, et rejeter le discours israélien qui instrumentalise et promeut l’islamophobie pour légitimer la poursuite des pratiques de violations israéliennes afin d’adopter des politiques en dehors du droit international, y compris la poursuite du génocide et des projets de colonisation en Cisjordanie, ainsi que son utilisation pour déformer l’image des pays arabes et islamiques.

18 – Saluer l’adoption par l’Assemblée générale des Nations Unies de la “Déclaration de New York” concernant la mise en œuvre de la solution à deux États et l’établissement d’un État palestinien indépendant, comme une expression claire de la volonté internationale soutenant les droits légitimes du peuple palestinien, en premier lieu son droit à établir son État indépendant sur les lignes du 4 juin 1967 avec Jérusalem-Est pour capitale, tout en saluant les efforts déployés par le Royaume d’Arabie Saoudite et la République Française qui ont contribué à l’adoption de cette déclaration.

19 – Saluer la tenue de la conférence sur la solution à deux États, coprésidée par le Royaume d’Arabie Saoudite et la République Française, qui sera organisée à New York le 22 septembre 2025, et appeler à la conjugaison des efforts internationaux pour garantir une large reconnaissance de l’État de Palestine indépendant avec Jérusalem-Est pour capitale.

20 – Saluer le rôle central joué par les représentants des États arabes et islamiques membres du Conseil de sécurité, en premier lieu l’Algérie, la Somalie et le Pakistan, dans la défense de la cause palestinienne, la fin de l’agression israélienne contre la bande de Gaza et la réalisation d’un cessez-le-feu, et l’obtention par la Palestine de la pleine adhésion aux Nations Unies.

Saluer également leur contribution active à la convocation et à la tenue de la session d’urgence du Conseil de sécurité consacrée à la lutte contre l’agression israélienne contre l’État du Qatar.

21 – Nous réaffirmons notre soutien à la tutelle hachémite historique exercée par Sa Majesté le Roi Abdallah II ibn Al-Hussein sur les lieux saints islamiques et chrétiens de Jérusalem, telle que confirmée par l’accord signé entre Sa Majesté le Roi Abdallah II et Son Excellence le Président Mahmoud Abbas, Président de l’État de Palestine, le 31 mars 2013, et nous affirmons que la Mosquée bénie Al-Aqsa, dans toute sa superficie de 144 000 mètres carrés, est un lieu de culte pur exclusivement réservé aux musulmans, et que la Direction des Waqfs de Jérusalem et des Affaires de la Mosquée bénie Al-Aqsa, relevant du Ministère jordanien des Waqfs, est l’autorité légitime exclusive ayant la compétence exclusive pour gérer la Mosquée bénie Al-Aqsa, l’entretenir et réglementer son accès.

22 – Souligner la nécessité d’œuvrer à la stabilisation des habitants de Jérusalem sur leur terre, et de soutenir le Comité de Jérusalem présidé par Sa Majesté le Roi Mohammed VI, Roi du Maroc, et son bras exécutif, l’Agence Bayt Mal Al-Qods Acharif.

23 – Souligner qu’une paix juste, globale et durable au Moyen-Orient ne sera pas atteinte en contournant la question palestinienne ou en tentant d’ignorer les droits du peuple palestinien, ni par la violence et le ciblage des médiateurs, mais plutôt par l’engagement envers l’Initiative de paix arabe et les résolutions pertinentes de la légalité internationale. Dans ce contexte, nous appelons la communauté internationale, en particulier le Conseil de sécurité, à assumer leurs responsabilités légales et morales pour mettre fin à l’occupation israélienne et établir un calendrier contraignant à cet effet.

24 – Charger les États membres de l’Organisation de la Coopération Islamique, parties au Statut de Rome de la Cour pénale internationale, et conformément à leurs obligations en vertu du droit international, et le cas échéant, de prendre toutes les mesures possibles dans le cadre de leurs systèmes juridiques nationaux pour soutenir l’exécution des mandats d’arrêt émis par la Cour pénale internationale le 21 novembre 2024 contre les auteurs de crimes contre le peuple palestinien. Il appelle également les États membres de l’Organisation de la Coopération Islamique à déployer des efforts diplomatiques, politiques et juridiques pour garantir la conformité d’Israël, en tant que puissance occupante, à ses obligations contraignantes en vertu des mesures provisoires émises par la Cour internationale de Justice le 26 janvier 2024 dans l’affaire “Application de la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide dans la bande de Gaza”.

25 – Nous exprimons notre profonde gratitude à l’État du Qatar, à son Émir, à son gouvernement et à son peuple, et à leur tête Son Altesse Cheikh Tamim bin Hamad Al Thani, pour leurs efforts inlassables dans l’accueil et l’organisation des réunions de ce Sommet avec sagesse et vision stratégique, et pour les moyens et facilités que l’État du Qatar a fournis pour assurer le succès de ce Sommet. Nous apprécions hautement le rôle actif de l’État du Qatar dans la promotion de l’esprit de consultation et de consensus entre les États membres, et ses contributions tangibles au soutien du processus d’action commune, ce qui reflète son souci constant de renforcer les liens de solidarité et d’unité.