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En Afrique, plusieurs nations sont sur la liste des probables concernés, dont l'Angola, le Liberia, le Nigeria, le Burkina Faso, le Cap-Vert, la Sierra Leone et la Mauritanie. Ces pays présentaient en 2023 des taux de dépassement de visa supérieurs à 10%, un chiffre qui alerte les autorités américaines.
Le cas de la Mauritanie est particulièrement scruté. Ces dernières années, les États-Unis ont constaté une augmentation significative du nombre de Mauritaniens entrant illégalement sur leur territoire, souvent via des réseaux complexes d'immigration clandestine à travers l'Amérique latine. Cette voie périlleuse, empruntée par des migrants cherchant à échapper à la pauvreté ou à l'instabilité, a placé le pays sous les projecteurs des services de l'immigration américaine. La nouvelle caution vise directement à dissuader ces départs en ajoutant une barrière financière infranchissable pour de nombreux candidats à l'émigration.
Fonctionnement et enjeux de la caution
Concrètement, un Mauritanien souhaitant se rendre aux États-Unis pour un voyage de touristique devra non seulement payer les frais de dossier habituels, mais aussi bloquer une somme substantielle. Cette caution, qui pourrait représenter plusieurs années de salaire pour certains, a pour but d'être une garantie solide du retour du voyageur.
Les autorités américaines justifient cette approche par un constat alarmant : en 2023, environ 500 000 personnes auraient dépassé la durée légale de séjour aux États-Unis. Ce phénomène de « overstayers » est une préoccupation majeure pour l'administration, qui y voit une faille importante dans son système d'immigration légale.
Une politique dissuasive aux conséquences incertaines
Le projet pilote de caution pour visa représente un tournant dans la politique migratoire américaine. En ciblant financièrement les ressortissants de pays considérés comme « à risque », l'administration Trump espère réduire drastiquement le nombre d'entrées et de séjours irréguliers.
Pour des pays comme la Mauritanie, les conséquences pourraient être doubles. Si la mesure peut effectivement limiter l'immigration illégale en amont, elle risque également de fermer les portes des États-Unis à une partie de sa population légitime, étudiants, hommes d'affaires et touristes, qui ne disposent pas de telles ressources financières. Le bilan de cette expérience de 12 mois sera observé avec attention, tant pour son efficacité que pour son impact sur les relations diplomatiques avec les nations concernées.