
Une fois encore, la Méditerranée est devenue le théâtre d’un acte de force israélien. La Global Sumud Flotilla, convoi civil de solidarité en direction de Gaza, a été arraisonnée dans les eaux internationales par la marine israélienne. À bord, des militants venus de plusieurs continents, parmi lesquels figuraient des Mauritaniens décidés à porter la voix de leur peuple en faveur des Palestiniens assiégés. Leur crime ? Avoir tenté d’acheminer symboliquement une aide humanitaire et de briser le blocus inhumain imposé depuis plus de 17 ans à la bande de Gaza.
La logique de la force contre la solidarité
Israël justifie une fois de plus l’injustifiable : intercepter un navire civil désarmé au mépris du droit international et de la liberté de navigation. L’opération, menée avec la brutalité habituelle, vise moins le navire lui-même que le message qu’il porte : l’idée que des citoyens libres puissent, par leur seule volonté, rappeler au monde que le blocus de Gaza est une punition collective contraire à toutes les conventions internationales.
La présence mauritanienne : un symbole politique
La participation de ressortissants mauritaniens à cette flottille n’est pas anodine. Elle s’inscrit dans une longue tradition de soutien du peuple mauritanien à la cause palestinienne. Dans un pays où la question de Jérusalem et de Gaza reste une ligne rouge dans l’opinion publique, la présence de Mauritaniens à bord est une manière de rappeler que la solidarité ne se limite pas aux discours officiels ou aux communiqués diplomatiques. C’est aussi un geste concret, risqué, qui confronte directement l’occupant à la détermination de la société civile internationale.
Une humiliation diplomatique pour le droit international
L’arraisonnement de la Global Sumud Flotilla n’est pas seulement une atteinte aux passagers et à leur sécurité. C’est un nouvel affront au droit maritime et à la communauté internationale, réduite au silence par la force. Les grandes puissances se contentent de formules convenues, alors que des citoyens ordinaires, Mauritaniens compris, mettent leurs vies en jeu pour rappeler qu’à Gaza, plus de deux millions d’êtres humains survivent sous blocus, sans liberté de circulation, sans accès digne à l’eau, aux soins et à l’électricité.
La question qui dérange
Que révèle cet épisode sinon l’injustice structurelle d’un monde où les États ferment les yeux sur les violations répétées du droit international, mais s’acharnent sur ceux qui osent les dénoncer ? Les Mauritaniens qui ont pris place sur la Global Sumud Flotilla ne sont pas seulement des militants : ils incarnent une colère partagée par des millions d’Africains et d’Arabes qui refusent que Gaza soit transformée en prison à ciel ouvert.
L’arraisonnement de la Global Sumud Flotilla est une énième démonstration du cynisme israélien et de l’impuissance internationale. Mais la participation des Mauritaniens envoie un message clair : la solidarité avec Gaza ne sera ni réduite au silence ni intimidée.