
Le ministre des Affaires économiques et du Développement, M. Abdallahi Souleymane Cheikh Sidiya, et l'ambassadeur de France en Mauritanie, M. Emmanuel Besnier, ont signé un protocole financier historique portant sur le financement d'un projet de construction de dix centrales solaires hybrides équipées de systèmes de stockage. D'un montant de 39 223 671 euros (soit environ 1,8 milliards MRU), ce financement vise à renforcer l'accès à une énergie propre et durable, en réduisant les disparités entre zones rurales et urbaines.
Un partenariat franco-mauritanien au service de la transition énergétique
La cérémonie de signature, qui s'est déroulée au siège du ministère des Affaires économiques et du Développement à Nouakchott, en présence du ministre de l'Énergie et des Mines, M. Mohamed Khaled, et du secrétaire général du ministère, M. Yaacoub Ahmed Aicha, a marqué une nouvelle étape dans la coopération entre les deux pays.
Intervenant à cette occasion, M. Cheikh Sidiya a rappelé l'importance stratégique de ce projet, qui s'inscrit dans le cadre des efforts déployés par la Mauritanie pour exploiter son potentiel considérable en énergies solaire et éolienne. Il a souligné que ces investissements, soutenus par des partenaires tels que l'Agence française de développement (AFD), répondent à la demande croissante en électricité, essentielle à la satisfaction des besoins des citoyens et au soutien de la croissance économique.
Objectifs et impacts du projet
Ce financement permettra la construction de dix centrales solaires hybrides intégrant des systèmes de stockage par batteries, afin d'optimiser l'utilisation des énergies renouvelables. Les localités concernées par la première phase du projet sont les communes de Nouamghar, Oualata, Boumdeid, El Ghaïra, Chinguetti, Aoujeft, Maghria, Ouadane, Tamchekett et Tidjikja.
Les principaux objectifs du projet incluent :
-L'augmentation de la production d'électricité et la réduction des coûts ;
-L'amélioration des performances du système énergétique national ;
-La réduction des émissions de carbone ;
-Le renforcement des services essentiels tels que la communication, l'éducation et la santé.
Le ministre a également souligné que ce projet s'inscrit dans la vision du Président de la République, M. Mohamed Cheikh El Ghazouani, qui accorde une attention particulière à la garantie de l'accès universel aux services essentiels. « Les efforts déployés ont permis de dépasser les 50 % de couverture électrique, une étape importante vers la réalisation de l'Objectif de développement durable n° 7 », a-t-il déclaré.
Ce projet contribuera, en outre, à soutenir l'activité économique, à lutter contre la pauvreté, à réduire les migrations et à renforcer les services de base dans les zones rurales.
Un engagement français renouvelé
Pour sa part, l'ambassadeur de France, M. Emmanuel Besnier, a réaffirmé l'engagement de la France à accompagner la Mauritanie dans sa transition énergétique. Il a expliqué que ce financement s'inscrit dans le cadre d'une nouvelle dynamique visant à renforcer l'action de l'Agence française de développement (AFD) dans des secteurs stratégiques prioritaires pour le développement du pays.
« Ce projet contribuera à réduire les émissions de carbone et à soutenir la transition énergétique de la Mauritanie », a-t-il ajouté, soulignant la profondeur de la coopération entre les deux pays.
La signature de ce protocole financier marque une avancée majeure dans la concrétisation des ambitions énergétiques de la Mauritanie. En associant innovation technologique, coopération internationale et vision de développement durable, ce projet ouvre la voie à une transformation structurelle du secteur de l'énergie, au service des populations et de la planète.

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