Lancement des travaux de la troisième édition du projet structurant « Prévention des conflits et promotion du dialogue »

Les travaux de l’atelier de lancement de la troisième édition du projet « Prévention des conflits et promotion du dialogue interculturel » ont débuté ce mardi à Nouakchott, marquant une étape cruciale dans les efforts de renforcement de la cohésion sociale et de l’autonomisation des jeunes en Mauritanie. Porté par le ministère de l’Autonomisation des jeunes, de l’Emploi, des Sports et du Service civique, en partenariat avec l’Union européenne, ce projet s’inscrit dans une vision à long terme pour construire une société inclusive et durable.

Objectifs et portée du projet

Le projet vise à renforcer l’intégration sociale et la participation active des jeunes, en particulier des femmes, afin de favoriser un développement harmonieux et prévenir les conflits. Parmi ses axes prioritaires :

-Création d’espaces civiques, culturels et sportifs conçus par et pour les jeunes, servant de lieux de dialogue, de créativité et d’échange ;

-Renforcement des capacités des institutions chargées de la mise en œuvre de la Stratégie nationale pour l’autonomisation des jeunes ;

-Déploiement d’activités catalytiques dans des wilayas cibles, dont le Hodh Chargui, l’Assaba, le Trarza, Nouakchott Sud, Ouest et Nord, l’Adrar, le Tiris Zemmour et Dakhlet Nouadhibou .

Ces initiatives s’appuient sur des parcours d’encadrement, de formation et d’accompagnement, faisant de ce projet l’un des outils les plus récents pour l’intégration des jeunes et des filles.

Un partenariat fructueux entre la Mauritanie et l’Union européenne

Lors de son allocution, M. Mohamed Abdallahi Louly, ministre de l’Autonomisation des jeunes, de l’Emploi, des Sports et du Service civique, s’est félicité de ce partenariat historique avec l’Union européenne. Il a rappelé que le projet s’inscrit dans le programme présidentiel « Mon ambition pour la patrie » du Président Mohamed Cheikh El Ghazouani, qui place l’autonomisation des jeunes au cœur des politiques publiques.

Le projet est cofinancé à hauteur de sept millions d’euros, répartis en deux volets :

-4 millions d’euros gérés par une unité de gestion relevant du ministère ;

-3 millions d’euros consacrés aux subventions et financements, supervisés par le bailleur de fonds.

Sa mise en œuvre s’étalera sur quatre ans, avec une particularité notable : il a été entièrement préparé et sera exécuté par de jeunes cadres mauritaniens, illustrant ainsi la confiance accordée aux compétences locales.

Renforcer les capacités institutionnelles et créer des espaces dédiés

Pour son homologue européen, M. Joaquín Tasso Vilallonga, ambassadeur de l’Union européenne en Mauritanie, le projet permettra de renforcer la capacité du gouvernement à répondre aux aspirations des jeunes. Il a également souligné la création prochaine d’espaces dédiés aux jeunes dans des villes comme Kiffa, Atar et Aleg, afin d’élargir l’impact du projet à l’échelle nationale.

Ces espaces serviront de plateformes pour des activités éducatives, culturelles et sportives, alignées sur la Stratégie nationale de la jeunesse, des sports et des loisirs (SNJSL). Elles contribueront également à la lutte contre l’extrémisme violent et à la promotion du dialogue interculturel.

Une vision durable pour l’avenir de la jeunesse mauritanienne

Le projet « Prévention des conflits et promotion du dialogue interculturel » incarne une synergie entre les priorités nationales et les objectifs de coopération internationale. En associant autonomisation des jeunes, prévention des conflits et développement d’infrastructures socio-culturelles, il vise à jeter les bases d’une société résiliente et inclusive.

La cérémonie d’ouverture s’est déroulée en présence du secrétaire général du ministère, M. Naji Khatri, et de plusieurs cadres du secteur, témoignant de l’engagement des autorités mauritaniennes à accompagner cette initiative.

Le lancement de la troisième édition de ce projet marque un cap important dans la consolidation du dialogue interculturel et l’autonomisation des jeunes en Mauritanie. Grâce à un financement substantiel, une mise en œuvre locale et un partenariat solide avec l’Union européenne, il ouvre la voie à une transformation sociale durable, portée par l’énergie et la créativité de la jeunesse mauritanienne.