Le diplomate mauritanien, également ex-Envoyé spécial du secrétaire général de l’ONU, Ahmedou Ould-Abdallah a appelé le gouvernement mauritanien à arrêter le bradage des chancelleries du pays, en service à l’étranger. Les sites des ambassades se mesurent suivant leurs dimensions morales et non suivant la règle des pertes et profits, a-t-il dit.
Il a rappelé aussi, que ce n’est pas la première fois que des chancelleries nationales sont exposées à la vente, citant, par loyauté, les cas des ambassades mauritaniennes à Damas, au Caire et à Paris avant que le phénomène ne s’élargisse aujourd’hui à la résidence de l’ambassadeur à Washington.
La comparaison des coûts de réhabilitation de la résidence et d’acquisition d’une nouvelle ne tient pas debout, estime le diplomate, selon lequel, le site de l’ambassade mauritanienne se trouve aujourd’hui au centre de la ville et près des chancellerais et institutions officielles.
Cette place stratégique reflète l'importance de l'Etat et garantit la présence de son drapeau dans des endroits clés, encrant le pays au sein des Nations respectées, a-t-il ajouté.
La présence de la résidence de l’ambassadeur au centre de Washington et aux côtés de la résidence d’un ancien Chef d’Etat américium, fait de la chancellerie un musée au prix inestimable, qui ne doit aucunement être bradé, sans compter sa proximité des administrations officielles, des ministères et des organismes internationaux, a-t-il poursuivi.
Vendre la résidence et acquérir une nouvelle, seraient une grande perte, même sur le plan financier, dès lors où le déplacement de l’ambassadeur et les va-et-vient des responsables signifieront du temps et, des efforts perdus, sans compter la disparition de l’Etat de la place dans laquelle il surplombait la scène.
Le choix des sites des ambassades mauritaniennes à l’étranger doit obéir au critère de la réputation de la zone d’accueil et non suivant des critères matériels.
Alakhbar traduit de l'Arabe par Cridem