La police a utilisé jeudi dans l’après-midi les bombes lacrymogènes et les matraques pour empêcher une marche de protestation programmée par l’opposition pour dénoncer les amendements constitutionnels dans la moughata d’Arafatt.
Le régime en place continue l’atteinte aux libertés, la répression des manifestations pacifiques, le musellement par la force des voix opposantes et le mépris des institutions républicaines.
Plusieurs personnes identifiées comme les animateurs d’initiatives en faveur des amendements proposés par le régime ont été parachutés par la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) à la tête de bureaux de vote, a-t-on appris de source de nos confrères.
Le président Mohamed Ould Abdelaziz a promis de faire des révélations «choc». Mais depuis l’ébruitement des vocaux du sénateur Mohamed Ould Ghadda, il ne pourrait plus s’agir que de préparer l’opinion qui le soutient à l’arrestation de ses adversaires téméraires. Objectif : faire diversion quant à la question de l’organisation d’un référendum qui déchire aujourd’hui le pays.
Le régime a décidé de l’escalade avec les sénateurs en sit-in au sein de leur chambre en interdisant leur accès à toute nourriture et a en même temps coupé l’électricité, constate-t-on.
Des milliers de femmes de l’opposition ont organisé ce mercredi à Nouakchott une gigantesque marche de protestation contre le référendum prévu le 5 août, a-t-on pu constater.
La marche des femmes s’est ébranlée au cri « non au référendum », « non aux amendements». Les femmes arborent aussi des drapeaux nationaux en signe de protestation contre les amendements envisagés par le régime de Nouakchott.
Les sénateurs mauritaniens observent un sit-in de protestation contre l’organisation du référemdun, peut-on constater mercredi au siège du Sénat.
Une majorité de sénateurs, au nombre de 33, avaient décidé de rejeter, le 17 mars dernier, des propositions du président Mohamed Abdelaziz d’apporter des amendements constitutionnels via le Parlement.
En raison de la situation politique critique du pays, des Imams et Oulémas et des personnalités de la société civile ont appelé à ajourner l’organisation du référendum et à favoriser l’apaisement dans le pays, constate-t-on sur le site de nos confrères de «Meyadin.net».
Le collectif des mauritaniens en France organise ce jeudi un sit-in de protestation devant l’ambassade de Mauritanie, a-t-on appris de source de cette organisation.
Le collectif entend ainsi exprimer sa désapprobation pour le référendum constitutionnel auquel appelle le régime du président, Mohamed Ould Abdelaziz.
Alors que nous nous attendions à un tournant à l’occasion des élections de 2019, nous voici revenus à l’ère de la dictature (le voile ayant été levé sur certaines vérités).