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Un atelier de formation de trois jours, organisé par l’Autorité de régulation en collaboration avec l’Union internationale des télécommunications (UIT), a débuté ce mercredi à Nouakchott. Cet atelier stratégique est consacré à la révision du Plan national de télécommunications d’urgence (NETP) et au renforcement des capacités sur les systèmes d'alerte moderne.
Moderniser le dispositif d'alerte national
Les travaux de cet atelier, qui réunit des experts nationaux et internationaux, portent sur trois axes majeurs :
-La révision du Plan national de télécommunications d’urgence (NETP) en vue de son adoption finale ;
-La formation au Protocole d’alerte commun (CAP), une norme internationale pour l'échange d'alertes ;
-La mise en place d'un système d’alerte précoce par diffusion cellulaire (CB-EWS) spécifique à la Mauritanie.
L'objectif est de mettre à jour le plan national conformément aux normes internationales et aux dernières évolutions technologiques. Le système de diffusion cellulaire, en particulier, permettra de transmettre des notifications instantanées à l'ensemble des citoyens via leurs téléphones mobiles en cas de danger, garantissant ainsi une diffusion rapide et massive des alertes.
Une priorité nationale pour la protection des vies et des biens
Lors de la cérémonie d'ouverture, le Ministre de la Transformation numérique et de la Modernisation de l’Administration, M. Ahmed Salem Bedde Etfagha, a souligné l'importance capitale de cette initiative. « Le renforcement de la préparation des institutions nationales face aux catastrophes et aux crises constitue une priorité nationale », a-t-il déclaré.
Il a insisté sur le rôle crucial d'une communication efficace en période d'urgence, la décrivant comme une « soupape de sécurité pour protéger les vies et les biens, et garantir la rapidité de la réponse et la coordination entre les différents acteurs ». Le ministre a également rappelé l'engagement du gouvernement, sous les hautes directives du Président de la République, M. Mohamed Cheikh El Ghazouani, à développer les infrastructures numériques et à construire un État « plus préparé et proactif face aux défis ».
Un processus collaboratif pour une mise en œuvre efficace
M. Ahmed Mouhamedou, Président du Conseil national de régulation, a pour sa part expliqué que les communications électroniques sont « un pilier essentiel de la gestion des catastrophes et des urgences ». Il a situé cet atelier dans un processus continu, faisant suite à un atelier de lancement organisé l'année dernière. « L’atelier actuel représente la phase de révision et de vérification avant son approbation finale », a-t-il précisé, soulignant l'approche méthodique adoptée pour doter le pays d'un plan robuste et opérationnel.
L’expertise de l’UIT au service du renforcement des capacités
Le représentant du Bureau régional arabe de l’Union internationale des télécommunications, Dr. Mostafa El Mahdi, a réaffirmé le soutien de l'UIT à la Mauritanie. Il a indiqué que l'Union fournit « un soutien technique et consultatif intégré » pour développer les systèmes de télécommunications d’urgence, mettre en œuvre les protocoles d’alerte précoce et évaluer les systèmes de diffusion cellulaire. Cet accompagnement inclut également l'organisation de formations sur le terrain pour mesurer le niveau de préparation et renforcer les capacités techniques et institutionnelles.
L’ouverture de l’atelier s’est déroulée en présence d’un large éventail d’acteurs clés, incluant des représentants des secteurs militaire et de la sécurité, des directeurs des sociétés de télécommunications et des fournisseurs de services Internet, ainsi que de nombreux experts et organismes gouvernementaux concernés, témoignant de l'approche multisectorielle adoptée pour sécuriser les communications en situation de crise.