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Le président de la République, Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, a poursuivi dimanche sa tournée dans le Hodh Cherghi en arrivant en fin d’après-midi à Bassiknou, quatrième étape d’un périple entamé jeudi et qui se poursuivra jusqu’au 14 novembre. Accueilli à l’héliport de la ville par les autorités administratives, militaires et élues de la région, le chef de l’État a placé cette visite sous le signe de la sécurité, de la cohésion sociale et du développement local.
La sécurité, “priorité absolue” de l’État
Devant les cadres et notables de Bassiknou, le président Ghazouani a réaffirmé que l’établissement durable de la sécurité et de la stabilité constitue “une priorité absolue” pour l’État. “Tout sacrifice est acceptable pour préserver l’ordre public”, a-t-il insisté, rappelant que sécurité et stabilité sont “la base sur laquelle se construit le développement et se préservent les nations”.
Il a souligné les efforts déployés pour doter les forces armées et de sécurité des moyens matériels et humains nécessaires à l’accomplissement de leur mission, notamment dans les zones frontalières, particulièrement exposées. Le chef de l’État a salué “le sens élevé du devoir” des militaires et des forces de sécurité, marqués selon lui par “une citoyenneté sincère” et un engagement constant dont la devise reste : le pays d’abord.
Un appel au partenariat entre citoyens et forces de sécurité
Le président a appelé les habitants de Bassiknou à maintenir leur coopération étroite avec les forces de sécurité afin de préserver la quiétude publique. “La sécurité est une responsabilité partagée”, a-t-il déclaré, invitant les citoyens à faire de la vigilance, du renseignement communautaire et du sens civique des réflexes quotidiens.
Il a exprimé sa reconnaissance pour la vigilance des populations frontalières et leur rôle dans la protection du territoire. Selon lui, leur contribution constitue “un modèle de patriotisme” que l’État compte renforcer par des politiques ciblées et un soutien continu à la stabilité des zones sensibles.
Bassiknou, une commune stratégique aux défis multiples
Le chef de l’État a rappelé la spécificité de la moughataa : vaste, peuplée, traversée par des flux migratoires importants et marquée par la présence de réfugiés. Il a félicité les habitants pour “leur générosité, leur sens de l’hospitalité et leur conscience nationale élevée”, soulignant que l’accueil réservé aux réfugiés malgré la rareté des ressources “offre à la Mauritanie une image exemplaire sur la scène internationale en matière d’action humanitaire”.
Il a assuré que Bassiknou ne serait “pas moins privilégiée que les autres” dans la répartition des projets publics. Les secteurs de l’électricité, de la santé, de l’éducation et de la promotion de l’élevage – autant de priorités soulevées par les intervenants – feront l’objet, selon lui, d’actions renforcées.
Un échange direct avec la population
Le président Ghazouani a déclaré avoir suivi “avec attention” les interventions des élus, notables et représentants locaux, estimant que leurs préoccupations sont “légitimes et fondées”. Les ministres présents ont répondu point par point aux questions soulevées, détaillant les programmes déjà engagés ou en cours de planification.
L’objectif de cette visite, a rappelé le président, est de créer un espace de dialogue direct avec les citoyens, d’écouter leurs doléances et d’identifier les obstacles qui freinent le développement local. “Nous voulons que cette tournée soit l’occasion d’échanges francs sur vos aspirations légitimes”, a-t-il assuré.
Une tournée présidentielle politique et sociale
En se rendant successivement à Amourj, Djigueni, N’Beikett Lahouach puis Bassiknou, le chef de l’État a tenu à marquer la centralité du Hodh Cherghi dans la stratégie nationale de sécurité et de développement. Région frontalière clé, elle concentre des enjeux de stabilité, de mobilité humaine, d’élevage et d’accès aux services essentiels.
La tournée se poursuivra jusqu’au 14 novembre, avec d’autres étapes prévues pour renforcer le dialogue avec les populations, constater l’état des infrastructures, et réaffirmer la présence de l’État dans les zones éloignées.