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Lors d'une réunion avec les cadres de la moughataa d'Adel Bagrou, le Président de la République, M. Mohamed Cheikh El Ghazouani, a prononcé un discours fondateur, plaçant l'éducation au cœur du projet de société mauritanien. Il a présenté la connaissance comme le socle indispensable de tout développement durable et le meilleur antidote aux fléaux qui menacent la cohésion nationale. Son intervention a été l'occasion de dresser un bilan des réformes engagées et d'appeler à une mobilisation collective pour l'avenir de l'école.
L'éducation inclusive : Un impératif pour le développement et la cohésion sociale
Le Chef de l'État a insisté sur le rôle central d'une éducation inclusive, sans laquelle il ne peut y avoir ni transformation sociale pérenne, ni progrès véritable. Il a avancé une idée forte, déclarant qu'« il est difficile de gérer les peuples non éduqués et facile de les dominer et de les désintégrer ». Pour lui, l'ignorance est le terreau de la manipulation et de la division.
Il a ainsi souligné que des maux tels que « le sectarisme, la hiérarchie illusoire, le tribalisme et le régionalisme ne peuvent prévaloir dans les sociétés éduquées ». L'éducation est donc présentée comme un rempart contre les fractures sociales et un vecteur d'unité nationale. Le Président El Ghazouani a affirmé que la « solution radicale aux disparités économiques et sociales ne peut être réalisée que par la science ».
L'école républicaine : Un projet structurant et des investissements massifs
Le Président a rappelé l'engagement de l'État, pris il y a quatre ans, de mettre en place le projet de l'École Républicaine. Cette ambition, jugée « nécessaire et appropriée pour la cohésion de nos générations et l'intérêt général de notre pays », nécessite des moyens à la hauteur des enjeux.
M. El Ghazouani a détaillé les efforts déjà consentis : construction de plus de 5 400 salles de classe et recrutement de 13 000 enseignants. Loin de se reposer sur ces acquis, il a annoncé un plan futur « pour les deux prochaines années » visant à construire 8 000 salles de classe supplémentaires et à recruter des milliers de nouveaux enseignants. Cet investissement massif dans les infrastructures et les ressources humaines démontre la priorité absolue accordée au secteur éducatif.
Enseignement et discrimination positive : Les leviers de l'équité
La vision du Président s'étend à tous les niveaux du système éducatif. Il a ainsi mis en avant les investissements dans l'enseignement supérieur et la formation professionnelle, permettant de multiplier par cinq la capacité d'accueil des institutions, passée de 4 000 à 20 000 jeunes.
Conscient des inégalités territoriales, M. El Ghazouani a souligné la mise en place de politiques de discrimination positive. La généralisation des bourses pour les enfants des familles inscrites au registre social et l'adoption du « mécanisme de discrimination républicaine » permettent aux élèves des zones défavorisées d'accéder aux collèges et lycées d'excellence, moyennant un accompagnement adapté.
Un appel à la mobilisation nationale et une écoute des territoires
Le Président a lancé un appel solennel à « toutes les élites politiques, culturelles, médiatiques et économiques » pour qu'elles s'engagent dans un « élan national » faisant de l'école une préoccupation de tous. Il a également rendu hommage au travail « colossal » des enseignants, promettant que l'État œuvrerait à améliorer leurs conditions de vie et de travail.
Enfin, sa visite à Adel Bagrou s'inscrit dans une démarche d'écoute des territoires. Il a écouté les doléances et les aspirations des notables et des cadres locaux, reconnaissant la position économique et stratégique importante de cette moughataa. Les ministres présents ont répondu point par point, détaillant les réalisations et les projets de développement prévus pour la région.
Le discours du Président Mohamed Cheikh El Ghazouani à Adel Bagrou dépasse le cadre d'une simple déclaration de politique éducative. C'est un plaidoyer pour une Mauritanie unie, prospère et éclairée, où l'École Républicaine est investie d'une mission de justice sociale, de cohésion nationale et de progrès économique. En faisant de l'éducation la pierre angulaire de son action, le Chef de l'État envoie un message clair : l'avenir du pays se construit d'abord dans les salles de classe.