En s’abstenant de proposer un candidat à sa succession à huit mois de la fin de son second mandat, le président Ould Abdel Aziz n’ajoute-t-il pas exprès de la confusion à la confusion née du marasme politique que vit le pays ?
Madame, le 5 Mai dernier, six membres du Congrès des USA (1) tenaient à vous exprimer, publiquement, leur « préoccupation face à l'approbation récente, par le FMI, d'un crédit de 163,9 millions de dollars accordé à la République Islamique de Mauritanie ».
Le Parti Rassemblement National pour la Réforme et le Développement (Tawassoul), a demandé, dans une déclaration rendue publique, de porter plainte contre le porte parole du gouvernement pour : « Incitation et son insistance à violer la Constitution».
La commission électorale nationale indépendante a décidé samedi d’adopter l’enregistrement à distance sur les listes électorales malgré la décision antérieure de la cour suprême annulant cette mesure et la prolongation de la durée impartie aux candidatures.
La cour suprême avait décidé d’annuler la décision de la CENI d’autoriser l’enregistrement à distance sur la liste électorale et la prolongation de la date des candidatures.
"Ceux qui croient que le président"Mohamed Ould Abdel Aziz va céder le pouvoir à un autre "sont dans l’illusion", a estimé le porte-parole du gouvernement mauritanien, Mohamed Lemine Ould Cheikh.
"Ceux qui disent que le président de la République va partir après 10 à 11 mois sont vraiment en train de rêver", a poursuivi le porte-parole qui prédit : "Les événements et jours à venir vont vous révéler ce que je dis."
Dans une déclaration dont «mauriweb.info » a reçu copie, la section-Mauritanie de l’Ong «Avocats Sans Frontières » s’est insurgée contre son implication via un débat télévisé sur France24, le 12 juillet dernier, alléguant d’une plainte qu’elle aurait introduite contre le sieur Mohamed Bouamattou.
A la veille d’élections municipales, régionales et législatives, force est de constater la poursuite effrénée par le pouvoir en place de sa politique de gestion unilatérale, hégémonique de l’ensemble du processus des élections.
L’indépendance du directoire national de la CENI fut contestée, au lendemain même de sa mise en place. Blacklistée de cet organe central de contrôle et de suivi des élections, l’opposition démocratique, qualifiée de « radicale », et aujourd’hui rassemblée dans ce qu’on appelle l’AEOD, se mit vent debout pour dénoncer le « népotisme » et le « clientélisme » qui avaient, à son avis, marqué le choix des hommes et femmes de cette structure.
A quelques encablures des élections législatives, municipales et régionales, la scène politique mauritanienne est en ébullition après la désignation des listes candidates. Comme à l’accoutumée, à la veille de consultations électorales locales, les regards se sont surtout portés sur le parti au pouvoir (en l’occurrence l’UPR) qui fait face aux mêmes maux en cette période de grandes manœuvres politiques.